KOPPA
VS.
L'ALLANT DE SOI !

dimanche 31 août 2014

Bonjour, je m'appelle Clovis

Ce verre de lait... C'est comme regarder Fight Club une deuxième fois. 

[Didascalie] Dans une salle vide, sûrement une salle communale prêtée pour l'occasion, des chaises en cercle et sur ces chaises, des zumains. Je crois qu'il s'agit d'un groupe de soutient. 
- Bonjour, Clovis, enkyegynaíkephile*.
- Bonjour Clovis.
- Voila, ça a commencé quand j'étais jeune. Au début, je croyais juste aimer les femmes plus âgées... Mais je me suis vite rendu compte que je n'aimais que les femmes enceintes. D'ailleurs, depuis mes vingts-cinq ans je ne suis sorti qu'avec des femmes enceintes, ma plus longue relation à duré sept mois. Cela peut vous paraître court mais ces sept mois riches en émotions furent un bonheur ! Ensuite Karoline à accouché et tout était terminé. Elle avait perdu cet état de délicatesse et de force qui m'attire. N'ayant jamais eu de problème avec ma mère, je ne comprends pas moi-même cet attrait exclusif pour les femmes enceintes...
- Merci Clovis pour avoir partagé ce témoignage.
- Pour finir je voudrais juste profiter de cette réunion pour annoncer à tout le monde que j'ai rencontré quelqu'un : elle en est à son cinquième mois.
- Félicitation. Nous espérons tous qu'il n'y aura pas de complications. Yakari ?
- Bonjour, Yakari, galagynaikonphile**.

Bon, j'ai dû inventer des termes à partir du grec sachant que je ne parle pas grec : 
* enkyegynaíkephile : [GT] autrement dit amour des femmes enceintes
** galagynaikonphile : [GT] autrement dit amour des femmes allaitant.


« My wife didn't want to take maternity pictures, so I hired a photographer and took her place... »

jeudi 21 août 2014

L'article people


Ici on va parler people : on va parler de CHRISTOPHE MAE ! Car qui l'eut cru ? Oui, qui aurait cru que Christophe Mae, dans son tube On s'attache, puisse parler de philosophie ? Voir de l'Eveil ? C'est incroyable mais pourtant, en lisant entre les lignes les yeux plissés, j'ai fait cette découverte improbable ! 


 Qu'on s'attache 

Ces premières paroles de Christophe Mae soulèvent déjà plusieurs questions essentielles comme :
 Qui est ce "on" ?
Wikipédia mène l'enquête : « Voyez-vous, "on" peut désigner un sujet indéterminé tout comme il peut simplement désigné un "nous" dans le registre familier, il réfère alors à tout un ensemble de personnes, au sens de "les gens". C'est d'ailleurs dans ce même état d'esprit que l'on utilise "on" comme sujet dans des phrases ayant valeur de vérité générale. »
Je dirai que ici "on" marque un ensemble de personne ce qui donne à cette phrase une valeur de vérité générale.
 A quoi s'attache-t-on ? 
"On s'attache" est le titre même de cette chanson. Je n'ai pas encore assez de matière pour me prononcer. Je sais cependant que ces paroles reviendront et je me permet donc de formuler quelques hypothèses en attendant d'en savoir plus : 
- "on" ayant valeur général, nous pouvons d'abord supposer qu'ils'agit d'un attachement à quelque chose que tout le monde à comme : sa peluche d'enfance ; sa paire de chaussettes favorites ; le beurre dans son frigo... 
- mais après tout cette chanson est vraiment profonde donc, plus poétiquement, je dirai que l'"on s'attache" tout simplement à notre vie (c'est beau...) ou, plus précisément, notre mode de vie c'est-à-dire la vie telle que nous la connaissons (c'est pathétique...). 

♫ Et qu'on s'empoisonne
Avec une flèche 
Qui nous illusionne

On a clairement ici des éléments de l'allégorie de la caverne de Platon (j'en ai souligné quelques éléments en lien dans le texte caché) puisque l'on retrouve les notions suivantes :
 Cet attachement étant lié à un empoisonnement on peut en conclure qu'il s'agit d'un attachement ayant des conséquences négatives comme celui à l'ignorance.
 Christophe Mae utilise la notion d'illusion qui, avec celle de l'apparence, caractérise l'intérieur de la caverne, c'est-à-dire le monde matériel.

Faut pas, non
Qu'on s'attache
Et qu'on s'emprisonne 

 Nous avons maintenant répondu à la question  « A quoi s'attache-t-on ? » : "on s'attache" à l'ignorance, à l'illusion et l'apparence du monde matériel (versus le monde intelligible, c'est-à-dire le monde extérieure, celui de la vérité et de la réalité).
 L'insistance ici montre bien que Christophe Mae à saisie l'importance de cette allégorie (représentation d'une idée) du Livre XVI de La République qui condense quasiment toute la théorie philosophique de Platon.

 ♪ Mais rien n'empêche
Que l'on s'abandonne
Non... 

Ces dernières paroles du refrain soulèvent encore une fois plusieurs questions :
 Notons d'abord que le "mais" effectue un renversement de situation : nous sommes attaché au monde matériel, celui des illusions que nous croyons vraies, mais nous pouvons en sortir. Comment ?
 Alors que le prisonnier détaché de Platon lutte pour voir la vérité en face, souffre pour pouvoir un jour contempler le soleil ; alors que Christophe Mae reconnait et dénonce ce "on" équivalent aux prisonniers attachés au fond de la caverne... Ce dernier parle d'abandon. Dans quel sens ? Comment l’interpréter ?
 Enfin, le "non" peut être perçu comme une marque de révolte face à notre condition tant dis que les points de suspensions, eux, peuvent symboliser la résignation.
Encore une fois la fin de ce refrain, par son caractère paradoxal, soulève bien des questions auquel le chanteur de répond pas.


— Eh bien après cela, dis-je, compare notre nature, considérée sous le rapport de l’éducation et du manque d’éducation, à la situation suivante. Voici des hommes dans une habitation souterraine en forme de grotte, qui a son entrée en longueur, ouvrant à la lumière du jour l’ensemble de la grotte ; ils y sont depuis leur enfance, les jambes et la nuque pris dans des liens qui les obligent à rester sur place et à ne regarder que vers l’avant, incapables qu’ils sont, à cause du lien, de tourner la tête ; leur parvient la lumière d’un feu qui brûle en haut et au loin, derrière eux ; et entre le feu et les hommes enchaînés, une route dans la hauteur, le long de laquelle voici qu’un muret a été élevé, de la même façon que les démonstrateurs de marionnettes disposent de cloisons qui les séparent des gens ; c’est par-dessus qu’ils montrent leurs merveilles.
— Je vois, dit-il.
— Vois aussi, le long de ce muret, des hommes qui portent des objets fabriqués de toute sorte qui dépassent du muret, des statues d’hommes et d’autres êtres vivants, façonnées en pierre, en bois, et en toutes matières ; parmi ces porteurs, comme il est normal, les uns parlent, et les autres se taisent.
— C’est une image étrange que tu décris là, dit-il, et d’étranges prisonniers.
Semblables à nous, dis-je. Pour commencer, en effet, crois-tu que de tels hommes auraient pu voir quoi que ce soit d’autre, d’eux-mêmes et les uns des autres, que les ombres qui, sous l’effet du feu, se projettent sur la paroi de la grotte en face d’eux ?
— Comment auraient-ils fait, dit-il, puisqu’ils ont été contraints, tout au long de leur vie, de garder la tête immobile ?
— Et en ce qui concerne les objets transportés ? n’est-ce pas la même chose ?
— Bien sûr que si.
— Alors, s’ils étaient à même de parler les uns avec les autres, ne crois-tu pas qu’ils considéreraient ce qu’ils verraient comme ce qui est réellement ? 
— Si, nécessairement.
— Et que se passerait-il si la prison comportait aussi un écho venant de la paroi d’en face ? Chaque fois que l’un de ceux qui passent émettrait un son, crois-tu qu’ils penseraient que ce qui l’émet est autre chose que l’ombre qui passe ?
— Non, par Zeus, je ne le crois pas, dit-il.
— Dès lors, dis-je, de tels hommes considéreraient que le vrai n’est absolument rien d’autre que l’ensemble des ombres des objets fabriqués.
— Très nécessairement, dit-il.

— Examine alors, dis-je, ce qui se passerait si on les détachait de leurs liens et si on les guérissait de leur égarement, au cas où de façon naturelle les choses se passeraient à peu près comme suit. Chaque fois que l’un d’eux serait détaché, et serait contraint de se lever immédiatement, de retourner la tête, de marcher, et de regarder la lumière, à chacun de ces gestes il souffrirait, et l’éblouissement le rendrait incapable de distinguer les choses dont d tout à l’heure il voyait les ombres ; que crois-tu qu’il répondrait, si on lui disait que tout à l’heure il ne voyait que des sottises, tandis qu’à présent qu’il se trouve un peu plus près de ce qui est réellement, et qu’il est tourné vers ce qui est plus réel, il voit plus correctement ? Surtout si, en lui montrant chacune des choses qui passent, on lui demandait ce qu’elle est, en le contraignant à répondre ? Ne crois-tu pas qu’il serait perdu, et qu’il considérerait que ce qu’il voyait tout à l’heure était plus vrai que ce qu’on lui montre à présent ?
— Bien plus vrai, dit-il.
— Et de plus, si on le contraignait aussi à tourner les yeux vers la lumière elle-même, n’aurait-il pas mal aux yeux, et ne la fuirait-il pas pour se retourner vers les choses qu’il est capable de distinguer, en considérant ces dernières comme réellement plus nettes que celles qu’on lui montre ?
— Si, c’est cela, dit-il.
— Et si on l’arrachait de là par la force, dis-je, en le faisant monter par la pente rocailleuse et raide, et si on ne le lâchait pas avant de l’avoir tiré dehors jusqu’à la lumière du soleil, n’en souffrirait-il pas, et ne s’indignerait-il pas d’être traîné de la sorte ? et lorsqu’il arriverait à la lumière, les yeux inondés de l’éclat du jour, serait-il capable de voir ne fût-ce qu’une seule des choses qu’à présent on lui dirait être vraies ?
— Non, il ne le serait pas, dit-il, en tout cas pas tout de suite.
— Oui, je crois qu’il aurait besoin d’accoutumance pour voir les choses de là-haut. Pour commencer ce seraient les ombres qu’il distinguerait plus facilement, et après cela, sur les eaux, les images des hommes et celles des autres réalités qui s’y reflètent, et plus tard encore ces réalités elles-mêmes. À la suite de quoi il serait capable de contempler plus facilement, de nuit, les objets qui sont dans le ciel, et le ciel lui-même, en tournant les yeux vers la lumière des astres et de la lune, que de regarder, de jour, le soleil et la lumière du soleil.
— Forcément.
— Alors je crois que c’est seulement pour finir qu’il se montrerait capable de distinguer le soleil, non pas ses apparitions sur les eaux ou en un lieu qui n’est pas le sien, mais lui-même en lui-même, dans la région qui lui est propre, et de le contempler tel qu’il est.
— Nécessairement, dit-il.
— Et après cela, dès lors, il conclurait, grâce à un raisonnement au sujet du soleil, que c’est lui qui procure les saisons et les années, et qui régit tout ce qui est dans le lieu du visible, et qui aussi, d’une certaine façon, c est cause de tout ce qu’ils voyaient là-bas.
— Il est clair, dit-il, que c’est à cela qu’il en viendrait ensuite.
— Mais dis-moi : ne crois-tu pas que, se souvenant de sa première résidence, et de la "sagesse" de là-bas, et de ses codétenus d’alors, il s’estimerait heureux du changement, tandis qu’eux il les plaindrait ?
— Si, certainement.
— Les honneurs et les louanges qu’ils pouvaient alors recevoir les uns des autres, et les privilèges réservés à celui qui distinguait de la façon la plus aiguë les choses qui passaient, et se rappelait le mieux lesquelles passaient habituellement d avant les autres, lesquelles après, et lesquelles ensemble, et qui sur cette base devinait de la façon la plus efficace laquelle allait venir, te semble-t-il qu’il aurait du désir pour ces avantages-là, et qu’il jalouserait ceux qui, chez ces gens-là, sont honorés et exercent le pouvoir ? ou bien qu’il éprouverait ce dont parle Homère, et préférerait de loin, "étant aide-laboureur " , " ...être aux gages D’un autre homme, un sans-terre... et subir tout au monde plutôt que se fonder ainsi sur les apparences, et vivre de cette façon-là ?
— Je le crois e pour ma part, dit-il : il accepterait de tout subir, plutôt que de vivre de cette façon-là.
— Alors représente-toi aussi ceci, dis-je, Si un tel homme redescendait s’asseoir à la même place, n’aurait-il pas les yeux emplis d’obscurité, pour être venu subitement du plein soleil ?
— Si, certainement, dit-il.
— Alors s’il lui fallait à nouveau émettre des jugements sur les ombres de là-bas, dans une compétition avec ces hommes-là qui n’ont pas cessé d’être prisonniers, au moment où lui est aveuglé, avant que ses yeux ne se soient remis, et alors que le temps nécessaire pour l’accoutumance serait loin d’être négligeable, ne prêterait-il pas à rire, et ne ferait-il pas dire de lui : pour être monté là-haut, le voici qui revient avec les yeux abîmés ? et : ce n’est même pas la peine d’essayer d’aller là-haut ? Quant à celui qui entreprendrait de les détacher et de les mener en-haut, s’ils pouvaient d’une façon ou d’une autre s’emparer de lui et le tuer, ne le tueraient-ils pas ?
— Eh bien après cela, dis-je, compare notre nature, considérée sous le rapport de l’éducation et du manque d’éducation, à la situation suivante. Voici des hommes dans une habitation souterraine en forme de grotte, qui a son entrée en longueur, ouvrant à la lumière du jour l’ensemble de la grotte ; ils y sont depuis leur enfance, les jambes et la nuque pris dans des liens qui les obligent à rester sur place et à ne regarder que vers l’avant, incapables qu’ils sont, à cause du lien, de tourner la tête ; leur parvient la lumière d’un feu qui brûle en haut et au loin, derrière eux ; et entre le feu et les hommes enchaînés, une route dans la hauteur, le long de laquelle voici qu’un muret a été élevé, de la même façon que les démonstrateurs de marionnettes disposent de cloisons qui les séparent des gens ; c’est par-dessus qu’ils montrent leurs merveilles.
— Je vois, dit-il.
— Vois aussi, le long de ce muret, des hommes qui portent des objets fabriqués de toute sorte qui dépassent du muret, des statues d’hommes et d’autres êtres vivants, façonnées en pierre, en bois, et en toutes matières ; parmi ces porteurs, comme il est normal, les uns parlent, et les autres se taisent.
— C’est une image étrange que tu décris là, dit-il, et d’étranges prisonniers.
— Semblables à nous, dis-je. Pour commencer, en effet, crois-tu que de tels hommes auraient pu voir quoi que ce soit d’autre, d’eux-mêmes et les uns des autres, que les ombres qui, sous l’effet du feu, se projettent sur la paroi de la grotte en face d’eux ?
— Comment auraient-ils fait, dit-il, puisqu’ils ont été contraints, tout au long de leur vie, de garder la tête immobile ?
— Et en ce qui concerne les objets transportés ? n’est-ce pas la même chose ?
— Bien sûr que si.
— Alors, s’ils étaient à même de parler les uns avec les autres, ne crois-tu pas qu’ils considéreraient ce qu’ils verraient comme ce qui est réellement ?
— Si, nécessairement.
— Et que se passerait-il si la prison comportait aussi un écho venant de la paroi d’en face ? Chaque fois que l’un de ceux qui passent émettrait un son, crois-tu qu’ils penseraient que ce qui l’émet est autre chose que l’ombre qui passe ?
— Non, par Zeus, je ne le crois pas, dit-il.
— Dès lors, dis-je, de tels c hommes considéreraient que le vrai n’est absolument rien d’autre que l’ensemble des ombres des objets fabriqués.
— Très nécessairement, dit-il.

— Examine alors, dis-je, ce qui se passerait si on les détachait de leurs liens et si on les guérissait de leur égarement, au cas où de façon naturelle les choses se passeraient à peu près comme suit. Chaque fois que "l’un d’eux serait détaché, et serait contraint de se lever immédiatement, de retourner la tête, de marcher, et de regarder la lumière, à chacun de ces gestes il souffrirait, et l’éblouissement le rendrait incapable de distinguer les choses dont d tout à l’heure il voyait les ombres ; que crois-tu qu’il répondrait, si on lui disait que tout à l’heure il ne voyait que des sottises, tandis qu’à présent qu’il se trouve un peu plus près de ce qui est réellement, et qu’il est tourné vers ce qui est plus réel, il voit plus correctement ? Surtout si, en lui montrant chacune des choses qui passent, on lui demandait ce qu’elle est, en le contraignant à répondre ? Ne crois-tu pas qu’il serait perdu, et qu’il considérerait que ce qu’il voyait tout à l’heure était plus vrai que ce qu’on lui montre à présent ?
— Bien plus vrai, dit-il.
— Et de plus, si on le contraignait aussi à tourner les yeux e vers la lumière elle-même, n’aurait-il pas mal aux yeux, et ne la fuirait-il pas pour se retourner vers les choses qu’il est capable de distinguer, en considérant ces dernières comme réellement plus nettes que celles qu’on lui montre ?
— Si, c’est cela, dit-il.
— Et si on l’arrachait de là par la force, dis-je, en le faisant monter par la pente rocailleuse et raide, et si on ne le lâchait pas avant de l’avoir tiré dehors jusqu’à la lumière du soleil, n’en souffrirait-il pas, et ne s’indignerait-il pas d’être traîné de la sorte ? et lorsqu’il arriverait à la lumière, les yeux inondés de l’éclat du jour, serait-il capable de voir ne fût-ce qu’une seule des choses qu’à présent on lui dirait être vraies ?
— Non, il ne le serait pas, dit-il, en tout cas pas tout de suite.
— Oui, je crois qu’il aurait besoin d’accoutumance pour voir les choses de là-haut. Pour commencer ce seraient les ombres qu’il distinguerait plus facilement, et après cela, sur les eaux, les images des hommes et celles des autres réalités qui s’y reflètent, et plus tard encore ces réalités elles-mêmes. À la suite de quoi il serait capable de contempler plus facilement, de nuit, les objets qui sont dans le ciel, et le ciel lui-même, en tournant les yeux vers la lumière des astres et de la lune, que de regarder, de jour, le soleil et la lumière du soleil.
— Forcément.
— Alors je crois que c’est seulement pour finir qu’il se montrerait capable de distinguer le soleil, non pas ses apparitions sur les eaux ou en un lieu qui n’est pas le sien, mais lui-même en lui-même, dans la région qui lui est propre, et de le contempler tel qu’il est.
— Nécessairement, dit-il.
— Et après cela, dès lors, il conclurait, grâce à un raisonnement au sujet du soleil, que c’est lui qui procure les saisons et les années, et qui régit tout ce qui est dans le lieu du visible, et qui aussi, d’une certaine façon, c est cause de tout ce qu’ils voyaient là-bas.
— Il est clair, dit-il, que c’est à cela qu’il en viendrait ensuite.
— Mais dis-moi : ne crois-tu pas que, se souvenant de sa première résidence, et de la "sagesse" de là-bas, et de ses codétenus d’alors, il s’estimerait heureux du changement, tandis qu’eux il les plaindrait ?
— Si, certainement.
— Les honneurs et les louanges qu’ils pouvaient alors recevoir les uns des autres, et les privilèges réservés à celui qui distinguait de la façon la plus aiguë les choses qui passaient, et se rappelait le mieux lesquelles passaient habituellement d avant les autres, lesquelles après, et lesquelles ensemble, et qui sur cette base devinait de la façon la plus efficace laquelle allait venir, te semble-t-il qu’il aurait du désir pour ces avantages-là, et qu’il jalouserait ceux qui, chez ces gens-là, sont honorés et exercent le pouvoir ? ou bien qu’il éprouverait ce dont parle Homère, et préférerait de loin, "étant aide-laboureur " , " ...être aux gages D’un autre homme, un sans-terre... et subir tout au monde plutôt que se fonder ainsi sur les apparences, et vivre de cette façon-là ?
— Je le crois e pour ma part, dit-il : il accepterait de tout subir, plutôt que de vivre de cette façon-là.
— Alors représente-toi aussi ceci, dis-je, Si un tel homme redescendait s’asseoir à la même place, n’aurait-il pas les yeux emplis d’obscurité, pour être venu subitement du plein soleil ?
— Si, certainement, dit-il.
— Alors s’il lui fallait à nouveau émettre des jugements sur les ombres de là-bas, dans une compétition avec ces hommes-là qui n’ont pas cessé d’être prisonniers, au moment où lui est aveuglé, avant que ses yeux ne se soient remis, et alors que le temps nécessaire pour l’accoutumance serait loin d’être négligeable, ne prêterait-il pas à rire, et ne ferait-il pas dire de lui : pour être monté là-haut, le voici qui revient avec les yeux abîmés ? et : ce n’est même pas la peine d’essayer d’aller là-haut ? Quant à celui qui entreprendrait de les détacher et de les mener en-haut, s’ils pouvaient d’une façon ou d’une autre s’emparer de lui et le tuer, ne le tueraient-ils pas ?

Le reste de la chanson ne parlant plus de l'allégorie de la caverne, je n'ai envie de dire qu'une chose : 
EVEILLE TOI (A TEMPS COMPLET -ET NON POUR LA DURÉE LIMITÉE D'UN REFRAIN SEULEMENT*) CHRISTOPHE MAE ! 

Montage fait maison. 

* pour la durée limitée d'un refrain seulement : je n'ai qu'une seule explication... L'illumination partielle U_U ! Cette note me permet d'ailleurs de justifier mon thème "fraise" pour cet article. Justification : vous ne trouvez pas que la fraise du début lui ressemble ? Enfin lui ressemble en état l'illumination partielle ? 

Pour aller plus loin, je vous conseille : 
- ce cours vidéo explicatif par trop mal fait sur l'allégorie de la caverne ainsi que l’excellent site PhiloLog
- pour les moins courageux ce petit dessin-animé retraçant les aventures du prisonnier détaché.
- pour ceux qui ont aimé l'intervention de wikipédia voici le lien vers la page des "on".
- pour ceux qui n'ont rien lu mais qui en revanche on trouvé les gifs sympa voici où je les ai trouvé (bande de décalés !).

mercredi 20 août 2014

Soyons clair : je n'y connais rien*

 404 * ou presque... 
AU SURRÉALISME

Je coupe ici ainsi, si votre ordinateur est d'un certain age (bannissons ensemble le mot "vieux"), il aura le choix entre souffrir en chargeant une page pleine d'articles ou un article plein d'images !
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jeudi 7 août 2014

Edit : Les histoires [d'amour] de Ken Follett finissent toujours [mal] bien... en général.

En plus ils ont le sens de l'humour...

J'avais dit (ici) : "J'aime bien les Ken Follett car [...] à la fin du roman : les méchants meurent, les gentils meurent, d'autres encore meurent mais le reste des gentils survient."
Et j'avais conclu en disant (encore ici) : "C'est rassurant."
Bon, après avoir lu L'hiver du monde :
- les méchants* deviennent  hyperpuissance.
- les gentils** meurent***.
C'est rassurant. C'est historique.
* : ce qui ont lâché la bombe.
** : j'aurai du dire "les innocents" mais je voulais rester dans la dualité.